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Compte rendu course de Veauchette

Le weekend dernier avait lieu la course de Veauchette comptant pour le challenge national handisport. Après plus de deux mois sans compétitions, pour Laurent et moi cette course constituait une reprise. Durant cette fin d’été, Laurent avait repris l’entrainement de manière sérieuse avec toujours de longues sorties la semaine en compagnie de Bernard et des exercices de fractionné sur home trainer. Quant à moi, j’ai fini mes études fin juin, et j’ai fait mon entrée dans la vie active. Ces deux premiers mois de travail ont été très prenant et quelque peu fatiguant. Ne pouvant pas faire grand-chose la semaine, j’ai quand même pu profiter des weekends estivaux et des quelques journée de RTT que j’ai pu posés,  pour m’adonner à mon autre passion : la montagne, en compagnie d’Elodie et d’amis de longue date. Bref, durant cet été je n’ai pas beaucoup usé mon vélo, mais j’ai  malgré tout gardé une petite condition physique avec mes séjours en altitude, les heures de marche et d’escalade et quelques footing. En vue de ne pas décevoir Laurent qui allait encore une fois traverser la France, j’ai mis en place une mini préparation pour cette épreuve de rentrée : entrainements rythmés les deux weekends précédents avec une ascension du mont Ventoux, et une sortie sur piste derrière la moto de Yann trois jours avant la course. Préparation express dans le but de limiter la casse!

Au départ à Veauchette 13 tandems, il manque les « gros clients », qui nous font habituellement si mal aux jambes, pour cause de jeux paralympiques. Nous sommes donc annoncés favoris de l’épreuve. Dès le début de course les attaques fusent. A chaque fois, tout le monde attend que l’on fasse l’effort pour ramener. A ce petit jeu j’avais la certitude, que nous allions vite nous épuiser. C’est pourquoi nous avons fait le choix de laisser partir le sympathique tandem Stéphanois Bayon/Fulchiron que nous savions suffisamment costaud pour tenir plusieurs tours sans pour autant constituer une menace sérieuse pour la victoire. Derrière le tandem de tête, le groupe de contre composé de 5 tandems et d’un solo est obligé d’organiser la chasse. Pendant un bon tiers de course il n’y a plus d’attaque, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Les stéphanois finissent par craquer peu après la mi-course. Le ballet des attaques recommence, le tandem dijonnais Giorgani/Jolibois parvient à s’extraire de notre groupe, nous prenons alors nos responsabilités. Nous plaçons une franche accélération dans la petite et seule difficulté du circuit et parvenons, au prix d’une belle partie de manivelle, à revenir seuls sur la tête. Nous payons, peu après, les efforts consentis, heureusement l’autre tandem est lui aussi un peu émoussé, et l’entente à l’avant est cordiale. Laurent me propose d’attaquer dans le dernier tour, en voyant mon air dubitatif il comprend que je ne suis pas au mieux et que je préfère attendre le sprint. Pris dans la course, j’ai oublié de me ravitailler, et j’attrape bêtement une fringale dans le dernier tour. Je vois alors notre entreprise mal engagée. Nous lançons tout de même le sprint aux deux cent mètres. Heureusement, notre pointe de vitesse a conservé un peu d’efficacité, et nous maintenons un demi vélo d’avance pour couper la ligne en vainqueur.

Cette victoire quelque peu inattendue nous réjouis. C’est très motivant de gagner en fin de saison de cette manière. Nous avons encore passé un excellent weekend, tout heureux de se retrouver après plusieurs mois.

Pour cette saison, il nous reste la course promotionnelle de Montlouis le 18 octobre qui est en quelque sorte la fête de fin d’année du handisport avec beaucoup de public, des personnalités (anciennes gloires, coureurs professionnels encore en activité) et pour finir un repas festif le soir.

Nous concluons notre saison de fort belle manière et reprenons provisoirement la place de leader du challenge national. Au classement des pilotes, je ne peux plus être rejoint, pour le classement des déficients visuels tout dépend des résultats de la course de Biesles du week end prochain où nous ne pouvons aller.